ajouté le 03 Août 2021
Le collectif d'habitants et amis de Khalbach, c'est un projet qui est né il y a déjà un an. Pauline Thomann, l'objectif, au début, c'était de récupérer un lieu pour faire de la basse technologie revenir à des savoir-faire ancestraux ?
Alors, plus que de récupérer un lieu, c'est vraiment de pouvoir valoriser un lieu qui a de fort potentiel, sur les hauteurs de Munster, qui se situe vraiment tout proche de la forêt. Et en même temps, il y a des activités agricoles et des Hommes qui habitent. Et du coup, c'est un lieu, à chaque fois qu'on l’on y monte et qu'on y passe du temps, on a envie d'y rester. Donc, on s'est dit, avec le collectif, que ça serait intéressant de pouvoir partager le lieu et en profiter pour faire part de nos compétences, pour échanger sur nos savoir-faire. Et donc, ils sont assez nombreux là-haut puisqu’on a un charpentier, on a quelqu'un qui sait travailler le cuir, des cuisinières et donc un souhait vraiment de pouvoir revenir à ces gestes premiers, avec des ateliers.
On va parler basse technologie, qu'est-ce qu'une basse technologie, une « low tech », si on dit des gros mots. Est-ce qu'il y a un mot pour dire basse technologie en alsacien d’ailleurs ?
Je ne suis pas alsacienne, donc pas encore capable d'avoir ce genre de référence, mais c'est vraiment de pouvoir revenir à des gestes premiers comme se nourrir, reconnaître des plantes et fabriquer des choses, des instruments, des outils et cetera, sans utilisation d'électricité ou de ressources pétrolières et autres. Donc, c'est comment fabriquer des choses avec du feu ? Comment, même, faire du feu ? Et revenir à ces choses-là.
Pourquoi revenir à ces gestes premiers ? Ce que l'on fait actuellement ne vous plaît pas ?
Et bien, en tout cas, ce qu'on fait actuellement, a augmenté, vraiment, la chaîne de transformation entre, même aujourd'hui, un produit que l'on cultive et un produit que l'on mange, il y a toute une chaîne de distributeurs de transformateurs et autres. Ce qui fait que, des fois, on oublie même l'origine d'un produit ultra transformé, qu'on retrouve dans notre assiette. Ou, plus simplement même, un vêtement qu'on met tous les jours, on ne sait même pas comment il a pu être cousu, avec quels matériaux. Et donc, c'est dans ce sens-là qu'on parle de revenir, c'est de reprendre conscience, que tout ce qu'on mange, comment on se vêtit, les outils, qu'on utilise peuvent être fabriqués ici en France, ici chez nous. Et même par n'importe qui, qui n'aurait pas appris cela dans son enfance.